LA PERMANENCE DES SOINS DANS L' AVEYRON EN 2006
Etude de l'activité de régulation médicale libérale téléphonique de l'ARMEL
Analyse comparative des zones rurales et urbaines
Yannick MAZENC, J-Christophe POUTRAIN
Contexte
La régulation médicale téléphonique en
période de permanence de soins a été l'une des
principales réponses à la grèves des gardes des
généralistes fin 2001. Ainsi, 70% des médecins
libéraux aveyronnais adhèrent à une association de
régulation libérale décentralisée : l' ARMEL
Méthode
Notre travail, basé sur une étude rétrospective
des appels passés en 2006 en Aveyron, visait à
décrire l'activité de la permanence des soins en se
basant sur l'âge du patient, le diagnostic
évoqué par le médecin régulateur et les
moyens engagés, tout en prenant en compte l'origine rurale ou
urbaine du patient.
Résultats
il y a plus d'appels en zone rurale
ils concernent une population plus âgée
et entraînent plus souvent l'intervention du médecin effecteur
La répartition des motifs
d'appels montre des spécificités selon l'âge et
l'origine géographique.
Discussion
L'importance du rôle du médecin rural, notamment en garde,
et sa raréfaction demandent une constante adaptation pour
maintenir la permanence des soins et l'accès aux soins en
campagne.
Mots-clés
Permanence des soins, ARMEL, régulation médicale
téléphonique libérale, Aveyron, rural, urbain
LE REFUS D’HOSPITALISATION EN MEDECINE GENERALE
Christelle CAZOTTES – Brigitte ESCOURROU
Objectifs
Le refus d’hospitalisation est une situation délicate pour
tout médecin généraliste. Cette situation est une
particularité du refus de soins.
L’objectif principal de l’étude est de
définir le profil du patient refusant une hospitalisation,
l’objectif secondaire est par conséquence la
réaction du médecin.
Méthode
L’étude est transversale descriptive. La population
étudiée comporte 301 médecins
généralistes de la région
Midi-Pyrénées exerçant en mode ambulatoire. Le
recueil de données est effectué à l’aide
d’un questionnaire durant l’été 2006.
L’étude des patients « refusants »
est effectuée à partir du dernier cas rencontré
par le médecin.
Résultats
94 réponses sont analysables, soit un taux de réponse de 31%.
59% des patients sont des hommes et 41% sont des femmes. La moyenne
d’âge des patients est 63 ans. Le patient
« refusant » est connu du médecin
généraliste dans 81% des cas.
La moitié des patients sont retraités. Ils vivent indifféremment en milieu rural ou urbain.
70% des patients « refusants » présentent
une pathologie organique et 30% présentent une pathologie
psychiatrique.
Les causes de refus le plus souvent rencontrées expriment le
déni du patient face à la maladie, parfois le patient
refuse de quitter son lieu de vie mais il ne refuse jamais pour des
raisons financières ou par peur d’infection nosocomiale.
La prise en charge médicale requiert une argumentation
débouchant sur une hospitalisation dans 42% des cas. Les autres
patients ont été pris en charge à domicile. 3,70%
des refus ont débouché sur une hospitalisation sans
consentement.
L’aspect médicolégal intervient dans la
décision pour 53% des médecins
généralistes, mais seulement 6% d’entre eux ont
fait signer un papier type « décharge »
à leur patient.
Conclusions
Mieux connaître la personnalité du patient et sa cause de
refus d’hospitalisation permet au médecin d’adapter
son discours et d’améliorer la relation médecin
malade. Cette relation entraîne une diminution significative du
nombre de refus d’hospitalisation par an.
Mots clés
Médecine générale – Refus d’hospitalisation – Relation médecin malade.
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