- 3° Rencontres - samedi 14 mars 2009 -

2009 - les 3° Rencontres
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Données récentes sur le mésusage et le détournement d'usage des médicaments commercialisés :
un point sur l'addictovigilance

Hélène Géniaux, Anne Roussin, Maryse-Lapeyre MESTRE - CEIP de Toulouse


Le médecin généraliste joue un rôle pivot dans la prévention, le dépistage voire l’orientation vers une prise en charge des patients ayant une consommation problématique de médicaments psychoactifs. Il peut s’agir d’un mésusage, c'est-à-dire la consommation du médicament non conforme à l’usage défini par le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP), présenté dans le Dictionnaire Vidal®, soit pour la dose (supérieures aux doses maximales du RCP), soit pour la durée de prise ou pour la voie d’administration (par exemple, l’administration intraveineuse de comprimés pilés). L’usage détourné est défini par une utilisation volontaire d’un médicament à des fins autres que médicales, récréatives, amélioration des performances physiques ou intellectuelles, délictuelles ou criminelles (soumission chimique). La consommation problématique de médicaments peut également prendre la forme d’un abus, défini par le Code de la Santé Publique comme « une utilisation excessive et volontaire, permanente ou intermittente, d'une ou plusieurs substances psychoactives, ayant des conséquences préjudiciables à la santé physique ou psychique ». Un abus de médicament existe donc lorsqu’en dépit de conséquences  néfastes sur la santé, le médicament continue à être consommé en quantité supérieure à la posologie maximale recommandée et/ou pendant une période plus longue que celle recommandée.  
Que ce soit un comportement de mésusage, d’abus ou d’usage détourné, ces consommations problématiques peuvent conduire à l’installation d’une pharmacodépendance.
Si le début de ces consommations peut résulter de la volonté du patient, il peut également se mettre en place à la suite d’une prescription médicale à visée thérapeutique. Ainsi les médicaments opiacés, prescrits pour leurs propriétés analgésiques ont un effet euphorisant qui est source de consommations problématiques, retrouvées aussi bien avec les opioïdes forts (morphine) qu’avec les opioïdes faibles (codéine, tramadol).
Les professionnels de santé (médecins, pharmacien) sont en première ligne pour repérer les consommations problématiques de médicaments et tout particulièrement ceux pour lesquels le potentiel d’abus et de dépendance n’est à priori pas connu. La notification de telles consommations au réseau français des Centres Régionaux d’Evaluation  et d’Information  sur la Pharmacodépendance (CEIP) permet d’obtenir des données actualisées sur le plan national. Outre le recueil et l’évaluation des cas d’abus et de dépendance,  les CEIP ont pour objectif la réalisation d’études pharmaco-épidémiologiques, comme par exemple l’enquête OSIAP qui permet d'identifier les médicaments détournés de leurs usage à partir d'ordonnances suspectes présentées en pharmacie d'officine. Ils ont aussi une mission de renseignements des professionnels de santé et d'information sur le risque de pharmacodépendance. (http://www.centres-pharmacodependance.net)

En région Midi-Pyrénées, les cas de consommations problématiques de médicaments et en particulier les cas graves d’abus et de dépendance doivent être signalés au CEIP de Toulouse (tél : 05 61 14 59 64 ;  mail : ceip.toulouse@cict.fr ; site : http://www.centres-pharmacodependance.net/toulouse)

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